Colloque de clôture du RESTEP ∙ Appel à communications

L’Europe Politique : Bilan et Perspectives

Colloque du RESTEP, Université Saint-Louis Bruxelles, 19-20 mai 2020

Certains veulent une Europe plus politique, d’autres en craignent les conséquences. Pour l’Union européenne, la politisation est à la fois un projet, un risque et, de plus en plus, une réalité.  Ces dernières années, les scientifiques ont commencé à étudier la fabrique d’une opinion publique européenne ou encore les dynamiques politiques à la Banque centrale européenne et à la Commission européenne. Depuis 2017, le Réseau Transatlantique sur l’Europe Politique (RESTEP) poursuit l’ambition de faire dialoguer ces différents travaux de recherche. Après un premier cycle de trois années rythmées par de nombreuses rencontres scientifiques et projets collectifs, le RESTEP vous donne rendez-vous pour sa conférence de clôture, qui aura lieu du 19 au 20 mai 2020 à Bruxelles, en partenariat avec l’Université Catholique de Louvain et l’Université Saint-Louis Bruxelles. Pour ce colloque, nous sollicitons des contributions abordant les quatre axes de réflexion suivants :

1) La politisation des institutions non majoritaires 

La Commission, la Cour de justice et la Banque centrale européenne sont des institutions non majoritaires, c’est-à-dire qu’elles usent de leur expertise technocratique et juridique dans l’intérêt collectif. Les observateurs notent toutefois une politisation croissante de ces institutions. Quelles sont les conséquences de la politisation de ces institutions?

2) La politisation au sein des institutions représentatives 

Contrairement à la Commission ou à la BCE, le Conseil de l’UE et le Parlement européen sont des institutions ouvertement politiques. L’extension du vote à la majorité qualifiée au Conseil a toutefois encouragé la formation de majorités d’États-membres, alors qu’on observe au Parlement une cohésion de plus en plus grande des partis politiques. En lien avec la politisation de ces deux institutions, il faut noter le rôle croissant des groupes d’intérêt et des médias. Les institutions représentatives sont-elles sujettes à un niveau de conflictualité plus élevé que par le passé ?

3) Le rapport des citoyens à la politique européenne

La tenue de référendums semble être devenue le principal obstacle à la construction européenne alors que l’Europe est un enjeu clivant dans un nombre croissant de campagnes électorales nationales. Pourtant, on connaît encore mal les représentations ordinaires des citoyens susceptibles d’informer leur rapport à la politique européenne. La politisation de l’enjeu européen contribue-t-elle à structurer les attitudes individuelles envers l’intégration ?

4) Les formes de politisation et dépolitisation de l’action publique européenne

L’élargissement des compétences sectorielles de l’Union européenne et la gouvernance multiniveaux ont conduit à faire de l’action publique communautaire un champ d’études à part entière. Quels sont les conflits entre acteurs, cadrages, usages et ressources des politiques publiques européennes, que ce soit au moment de la décision ou celui de la mise en œuvre ? L’européanisation est-elle un agent de dépolitisation des problèmes publics contemporains (genre, écologie, migration etc.) ?

Nous acceptons des communications à différentes étapes d’avancement. Nous encourageons les propositions d’étudiant∙es, doctorant∙es ou chercheur∙es plus avancé∙es, et tout particulièrement les collaborations entre collègues d’une même ou de plusieurs universités du réseau. Les propositions d’universités et de réseaux extérieurs sont également les bienvenues. Le transport et l’hébergement des participant∙es sont pris en charge par le RESTEP (dans la limite des fonds disponibles).

Les propositions de communication (300 mots, anglais ou français) sont attendues au plus tard le 30 janvier 2020, à envoyer à Laurie Beaudonnet et Frédéric Mérand, responsables du réseau.

Comité d’organisation et de sélection : Laurie Beaudonnet (UdeM), Hugo Canihac (USL-B), Juliette Dupont (UdeM), Claire Dupuy (UCLouvain), Clément Fontan (UCLouvain-USL-B), Sophie Jacquot (USL-B), Frédéric Mérand (UdeM), Virginie Van Ingelgom (UCLouvain).



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